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01/23

Conseils sur le fumier de volaille, un sous-produit à valeur ajoutée

Dans cet article, l'équipe technique de Zucami souhaite présenter des conseils pour aider nos clients à mieux connaître un sous-produit à valeur ajoutée tel que le fumier de volaille dans nos élevages de poules pondeuses.

La transformation du fumier, au moyen de différents traitements tels que le séchage, permet de valoriser un déchet abondant dans nos installations de poules pondeuses et d’atténuer l’impact négatif sur l’environnement produit lorsque le fumier n’est pas traité.

Fumier de volaille, déchets agricoles organiques

Le fumier de volaille est le mélange d’excréments et d’urine de poules, auquel sont ajoutés des plumes, des cellules des muqueuses du tube digestif, la partie non digestible des aliments et divers sels minéraux.

Le fumier de volaille de ponte et de chair sont des produits différents :

Fumier de volaille de ponte. Excréments des poules pondeuses qui s’accumulent pendant la phase de production des œufs ou pendant les périodes de développement des volailles, mélangés à des déchets alimentaires et à des plumes. Le mélange avec des matériaux de litière peut être envisagé ou non.

Fumier de volaille de chair. Excréments des volailles de chair, du début jusqu’à sa sortie, mélangés à des déchets alimentaires, des plumes et des matériaux de litière.

Quantité et qualité du fumier de volaille

Il est essentiel de connaître la quantité et la composition du fumier et de la litière produits par les différentes pratiques d’élevage de volailles pour une gestion efficace et respectueuse de l’environnement.

Plusieurs facteurs influencent la quantité et la qualité du fumier, tels que l’âge de la volaille, le système de production et d’alimentation des volailles, la consommation et la composition des aliments, la quantité de plumes, les facteurs environnementaux tels que la température et la ventilation, etc.

À titre de référence, des études ont montré qu’en moyenne, les volailles produisent 120 à 140 g d’excréments par jour, contenant 75 % d’eau.

À quoi sert le fumier de volaille?

La gestion la plus courante et la plus conseillée du fumier de volaille est son utilisation comme engrais organique qui permet d’augmenter la production agricole en améliorant la productivité des cultures.

En même temps, elle évite d’avoir à augmenter la surface agricole, en conservant les sols et en évitant leur dégradation.

Connaître l’impact de ces déchets sur l’environnement permet d’adopter des mesures visant à accroître la productivité durable de l’aviculture tout en garantissant la santé des producteurs, des consommateurs et de l’environnement.

Gestion du fumier de volaille

La manipulation fraiche basé sur des tas temporaires peut entraîner une série de problèmes (coûts élevés du transport jusqu’à la parcelle, lixiviats, émissions, mauvaises odeurs, difficultés d’application sur le terrain…).

Afin de les minimiser, deux solutions possibles de gestion avant l’application, le séchage et le compostage, sont proposées.

COMPOSTAGE:

Le compostage est une fermentation aérobie, c’est-à-dire qu’il dépend de la présence d’oxygène, de matières organiques fraîches d’origine animale ou végétale, qui se décomposent en un produit final stabilisé appelé compost.

Ce processus se produit spontanément, même si nous le facilitons en le retournant régulièrement.

LE SÉCHAGE DU FUMIER DE VOLAILLE :

Le processus de séchage du fumier de volaille vise à obtenir un produit plus facile à manipuler, ce qui améliore son stockage ultérieur et sa valorisation agricole, tout en réduisant les possibilités de contamination, ainsi que l’émission d’odeurs et la prolifération d’insectes par rapport à une manipulation à l’état frais.

Le séchage du fumier de volaille peut être effectué à l’extérieur des bâtiments de ponte ou des hangars, en utilisant l’air extrait de la ventilation des poulaillers pour le séchage.

Le séchage du fumier de volaille présente les avantages suivants :

Efficacité énergétique:

Les calories produites à l’intérieur des bâtiments par les animaux et celles rejetées à l’extérieur par le système de ventilation forcée sont utilisées pour sécher le fumier.
En été, l’air est de l’extérieur est prélevé les jours où la température extérieure est élevée.

Efficacité environnementale

Le séchage s’effectue en continu 24 heures sur 24, de sorte que le fumier de volaille ne reste frais sur place que pendant 24 heures.
Cela permet de réduire les émissions d’ammoniac dans l’atmosphère par rapport au système classique actuel de stockage jusqu’à la distribution sur des parcelles.
En outre, la prolifération des odeurs et

des mouches est évitée, ce qui favorise un environnement sain autour de l’exploitation.

Efficacité du fertilisant:

Le produit obtenu contient entre 80 et 85 % de matière sèche, ce qui le rend très maniable et peut même être granulé pour une meilleure distribution par les moyens habituels.

La teneur en humidité, la taille des tas, l’espace occupé par ces déchets, les coûts de gestion et les coûts de main-d’œuvre font du séchage du fumier de volaille le moyen le plus rentable et le plus efficace de traiter ce produit.